Cycle de Création de Produit Cosmétique : 7 Étapes Cruciales Expliquées
Bonjour à toi ! J’espère que tu vas bien. Aujourd’hui, c’est un article un peu spécial puisque je ne suis pas seule à l’écrire. Avec Cécile Gouzon, nous allons te parler du cycle de création d’un produit cosmétique en t’expliquant en quoi consiste chaque étape.
Faisons d’abord connaissance avec Cécile Gouzon. « Cécile, qui es-tu ? »
« Je m’appelle Cécile, je suis formatrice, boosteuse d’expertise technique et réglementaire pour les marques cosmétiques !
Initialement, je suis ingénieure chimiste et responsable de laboratoire, j’ai exercé dans des entreprises de cosmétiques et de produits ménagers. J’ai accompagné beaucoup de petites entreprises dans le développement de leurs produits et j’ai vu qu’il y avait un besoin de compréhension et de formation. C’est là que l’idée d’ABCG Formation est née ! Aujourd’hui, je propose des formations e-learning sur des sujets scientifiques, techniques ou réglementaires pour aider les personnes qui créent leur marque à gagner en connaissances et en légitimité. »
Entrons à présent dans le vif du sujet. Nous allons prendre le cas d’un laboratoire de sous-traitance, c’est-à-dire un laboratoire qui réalise les formules pour les marques, qui vient de recevoir une demande de création de produit.
1re étape de création : le marketing
Le service marketing reçoit la demande et va établir un cahier des charges avec le client. « Cécile, peux-tu nous en dire plus sur ce qu’est un cahier des charges et en quoi il est important ? »
« Le cahier des charges est un document établi en tout début de projet. Il est important de soigner cette étape, car il s’agit de la liste précise des attentes sur le produit. Le cahier des charges définit par exemple les caractéristiques du produit à développer, ses propriétés, son efficacité, à qui il s’adresse, etc. Il sert de guide et de repère pour tous les partenaires impliqués, tels que le laboratoire ou les consultants réglementaires. Une modification de cahier des charges en cours de projet peut entraîner un retravail de plusieurs mois ! »
2e étape : la Recherche et le Développement (R&D)
Le service R&D récupère le cahier des charges et étudie la faisabilité du produit. Si le projet est trop complexe ou qu’il y a des problèmes de faisabilité, des allers-retours se font entre le service R&D, le service marketing et le client.
Si le client veut revendiquer des points spécifiques comme « hydratant », « stimule la pousse »… Le service R&D va sélectionner une ou plusieurs matières premières permettant les allégations. Pour mieux comprendre ce qu’est une allégation, je te laisse lire la partie suivante.
Le nombre d’essais pour aboutir à la formule finale varie en fonction de plusieurs paramètres (respect du cahier des charges, complexité formulateur, changement du cahier des charges…). Les essais sont généralement faits sur 200 g.
3e étape : les affaires réglementaires
Le service réglementaire va s’assurer d’être en conformité avec la réglementation cosmétique du lieu où le produit va être distribué. Celle appliquée à la France est commune à l’Europe qui est le règlement cosmétique (CE) 1223/2009.
Pour pouvoir prouver qu’un produit est conforme, il faut constituer un dossier d’information produit (DIP). Ce dossier est obligatoire et recense un grand nombre d’informations sur le produit, sa formule, sa sécurité.
« Chaque produit peut avoir des allégations en fonction des matières premières utilisées. Cécile, peux-tu nous expliquer ce qu’est une allégation ? Existe-t-il des restrictions ? »
« Une allégation est une déclaration, une revendication ou une affirmation faite autour d’un produit. Une allégation peut concerner les caractéristiques du produit, ses avantages, ou ses performances.
L’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) spécifie : “On entend par ‘allégation’ toute revendication, indication ou présentation, utilisée pour la publicité d’un produit. Toute allégation doit être véridique, claire, loyale, objective et ne doit pas être de nature à induire en erreur.” L’ARPP surveille notamment les allégations publicitaires pour s’assurer qu’elles sont honnêtes, précises, et conformes aux règles éthiques de la publicité. »
4e étape : la qualité
Le service qualité est essentiel pour assurer la conformité du produit et la sécurité du consommateur. Il peut y avoir des allers-retours avec la R&D et le service des affaires réglementaires en cas de problèmes.
Le service qualité peut intervenir à différents moments :
- Avant la production :
- Pour contrôler si les matières premières qui vont être utilisées sont conformes avec ce qui a été commandé
- Test de vieillissement accéléré de la formule, tester s’il n’y a pas d’interaction entre le produit et le contenant, test de la robustesse du conservateur
- Juste après la production (prélèvement de produit pour contrôle microbiologique et contrôles physico-chimique et organoleptique)
- Après conditionnement pour vérifier s’il n’y a pas eu de contamination entre le moment de la production et le conditionnement.
5e étape : la production
Une fois que la formule est validée (post vieillissement accéléré), on passe à la production. Avant de faire la quantité demandée par le client, le service production réalise une montée en échelle pour s’assurer qu’il n’y aura pas de problème avec le procédé de fabrication.
6e étape : le conditionnement
Le conditionnement consiste à mettre le produit dans le contenant. Le service qualité vérifie la conformité du produit. Les affaires réglementaires vérifient la conformité des étiquettes ou autres inscriptions sur le packaging.
7e étape : la mise sur le marché
« Peut-on mettre un produit sur le marché sans ces étapes Cécile ? Des autorités doivent être informées ? »
« Chacune de ses étapes est en fait primordiale pour assurer la qualité du produit, le respect de la législation et la sécurité du consommateur. Il est impératif de respecter chaque étape du processus pour une création de produit cosmétique complète et une mise sur le marché de manière appropriée. Une connaissance de ces sujets est donc nécessaire afin d’assurer la réussite du développement d’un produit cosmétique.
De plus, pour la mise sur le marché d’un produit en Europe, une personne responsable doit être définie. Cette personne, physique ou morale, est garante de la conformité et de la sécurité des produits.
La personne responsable tient un Dossier d’Informations produites (DIP). Il s’agit d’un dossier très complet sur le produit, sa formule, sa sécurité. Ce dossier est obligatoire et peut être demandé par les autorités en cas de contrôle.
Enfin, afin de référencer l’ensemble des cosmétiques sur le marché Européen, les produits doivent être déclarés sur le portail CPNP. »
Conclusion : pas si simple la création d’un produit cosmétique…
Comme tu peux le comprendre, la création d’un produit cosmétique se fait en plusieurs étapes et ça peut être très long. En moyenne, on dit qu’il faut un 1 an entre l’idée et la mise sur le marché. Il y a beaucoup d’exigences à respecter pour être en conformité.
Aussi, je veux mettre en avant l’importance de se former. À toi qui as envie de créer ta marque de produits cosmétiques, même si tu confies la création à un laboratoire, il est important de comprendre ce qu’il se passe pendant les différentes étapes de création. C’est là qu’intervient Cécile et son entreprise ABCG Formation.
« ABCG Formation est spécialiste des formations en ligne dédiées aux cosmétiques ! Vous souhaitez vous former sur le sujet des cosmétiques, améliorez vos connaissances, boostez votre expertise et votre crédibilité ? ABCG Formation est LA solution. De manière simple et accessible, gagnez en confiance sur les sujets scientifiques, techniques et réglementaires, et apprenez grâce aux cas concrets et aux exemples. Conçues avec pédagogie pour les personnes débutantes, les formations e-learning d’ABCG Formation vous permettent de vous former aux cosmétiques de manière facile et rapide. »
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